Une personne possessive est une personne qui exerce elle aussi du contrôle, à la différence qu’elle contrôle aussi les relations de l’autre. Elle décide qui l’autre a le droit de voir ou ne pas voir, que ce soit des amis/es, membre de la famille, collègues de travail etc. La personne possessive ne veut partager sa relation avec personne d’autre.
Par exemple, le conjoint possessif va tout mettre ne œuvre pour décourager l’autre de voir tel ou tel ami. Il va trouver mille et un défauts à l’ami en question, va laisser savoir que cette personne ne lui plait pas. En fait, tout pour éloigner son/sa partenaire de l’ami en question. Lentement mais sûrement, il amène son conjoint dans l’isolement. La personne possessive veut avoir son conjoint pour elle seule; le conjoint est SA « possession ».
La possession peut être exercée aussi par un parent. Sous prétexte de protéger son enfant, il peut interdire de fréquenter certains amis par exemple. Il n’y a rien de mauvais en soi de s’assurer des bonnes fréquentations de ses enfants! Mais lorsque le parent trouve à redire sur tous les amis que son enfant lui présente, là il y a un problème.
L’enfant d’un parent possessif a beaucoup de difficultés à trouver des amis.
L’attitude possessive n’est pas une démonstration d’amour. Elle révèle simplement la peur de cette personne de perdre l’amour de l’autre, enfant ou conjoint. Ce que ces personnes ne réalisent pas c’est qu’en tentant de conserver l’exclusivité de l’amour de l’autre, elles ne font que renforcer le désir de l’autre de s’éloigner davantage, de se libérer de cette emprise.
L’expression de notre amour ne devrait jamais faire naitre le sentiment d’être restreint, qu’il est en quelque sorte prisonnier de cette relation.
Je désire partager avec toi un vieux dicton qui m’a fait beaucoup réfléchir il y a plusieurs années alors que mes enfants étaient en bas âge. Il dit ceci : «Ce que tu aimes, laisse-libre. S’il te revient, c’est qu’il t’appartient. S’il ne revient pas, c’est qu’il ne t’a jamais appartenu. » LE mot « appartient » dans ce dicton n’a pas la signification d’une possession, comme d’un objet dont on est le propriétaire. Ceci signifie que le cœur de la personne aimée est avec toi, qu’elle t’aime aussi.
Il est vrai que pour un parent il est difficile de voir ses petits sortir du nid familial et de vouloir voler de leurs propres ailes. Car nous savons très bien, que tôt ou tard, ils se feront mal et nos cœurs de parents aimant voudraient leur éviter toute souffrance. Mais la plus belle preuve d’amour que l’on puisse donner à nos enfants, c’est de leur accorder notre confiance et de leur accorder la liberté dont ils ont besoin. Ceci ne veut pas dire qu’il faut leur permettre d’agir à leur guise en tout; loin de là ! Mais de lâcher du lest, de leur accorder de temps à autres des permissions spéciales, ce qui a pour effet que l’enfant, tout en se sentant encadré, aura en même temps un sentiment de liberté. Si notre enfant est en âge de quitter le nid familial alors. Pourquoi ne pas le laisser tenter l’expérience en lui disant bien que s’il n’est pas heureux, que votre porte est toujours ouverte et qu’il peut revenir à la maison. C’est ce que j’ai fait avec mon fils ; il avait alors 15 ans et voulait tenter de vivre avec sa gang de chum. Le logement qu’ils occupaient était juste au dessus de celui des parents et les deux appartements communiquaient. Donc il y avait une surveillance parentale.
À suivre : La manipulation
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