Que dire du respect? Cette notion de respect fait partie de notre éducation. Elle nous a d’abord été inculquée pas nos parents, puis par nos professeurs. On nous a enseigné à être respectueux envers les personnes plus âgées que nous, ainsi qu’envers tout ce qui représente une autorité quelconque : professeurs, policiers, autorités religieuses etc. La forme de respect qui nous a été inculquée était par contre la soumission. Plusieurs se souviennent encore du traitement réservé à celui qui manquait de respect! Les plus âgés se souviendront des coups de règles sur les mains ou des coups de « strap » (lanière de cuir épais) administrés devant toute la classe par les enseignants autoritaires. Pour les plus jeunes qui n’ont pas connu cette époque, la punition prenait la forme d’interdictions diverses, de retenues ou d’isolement.
Si on regarde de plus près, on se rend compte que le mot « respect » n’était utilisé que pour masquer une attitude de contrôle. On obligeait les jeunes à adopter un certain comportement parce que c’était la norme. Si on se souvient bien, on nous servait souvent l’expression : « Les enfants doivent respect et obéissance à leur parents ». Le mot obéissance accompagnait presque toujours le mot respect ».
Ce que les gens faisaient à l’époque, était d’inculquer leurs propres valeurs, leur propre notion du respect. Les parents avaient été éduqués de cette façon. Ils croyaient sincèrement que c’était la meilleure façon de faire. Et nous voici à notre tour avec des enfants et je suis certaine que nous avons tous, à un moment ou à un autre, appliquer à nos enfants ce que nous avons reçu de nos parents.
Le respect va beaucoup plus loin que la seule obéissance. Il est certain que l’obéissance a sa place, mais elle est le résultat du respect que nos enfants nous portent. L’obéissance saine est inspirée par le respect et l’amour, non par la peur des conséquences à venir.
Le respect réel naît de l’amour ; il ne peut pas naître dans la peur et la crainte.
Pour moi, la soumission est synonyme de : plier aux exigences d’une autre personne contre son gré par peur. En se soumettant par peur, il faut prendre conscience qu’on ne se respecte pas soi-même.
En regardant à l’intérieur de soi, on sait si le respect que l’on dit avoir pour une personne est motivé par la peur ou par l’amour. On sait quel sentiment nous anime lorsqu’on pense à cette personne.
Lorsque je dis que la soumission est inspirée par la peur, je ne veux pas dire qu’il ne faut pas se soumettre aux lois par contre, que ce soit les lois en vigueur dans notre pays ou partout dans le monde. Sinon ce serait le chaos total!
J’ai mentionné en préambule un dicton qui dit « Charité bien ordonnée commence par soi-même », et j’ai également signalé que le mot charité voulait dire amour. On pourrait dire la même chose ici en utilisant cette fois le mot respect. Pour en arriver à respecter les autres et non se soumettre aux autres, je dois d’abord me respecter moi-même. Je dois devenir conscient de ma façon d’agir envers moi-même. Est-ce que je me respecte moi-même dans mes choix de vie; est-ce que je respecte les besoins de mon corps physique, mental et émotionnel ? Ou est-ce que je passe outre pousser par la peur ?
Le jour où j’ai appris à respecter la personne que je suis, j’ai aussi appris à m’aimer. Le jour où j’ai pris la décision de me respecter et de m’aimer telle que je suis j’ai cessé de me diminuer, de me dénigrer, de me percevoir comme inférieure aux autres. Et ce qu’il y a de plus important, j’ai cessé de me laisser conduire par la peur.
La personne qui s’aime, ne se condamne pas, ne se juge pas. Si par le passé, tu as eu des choix difficile à faire et que plus tard il s’est avéré que ces choix n’était pas le meilleurs, il est inutile de te faire des reproches, de t’accuser de quoi que ce soit.
Arrêtes-toi quelques instants et regarde la situation d’alors. Examine les possibilités qui s’offraient à toi, à ce moment précis. Prend le temps de considérer tes états d’âme à cette époque également.
Maintenant, prends conscience que les choix que tu as faits alors, tu les as fait en étant certain que c’était les meilleurs. Si quelqu’un a souffert suite à ces choix, tu n’as pas à te culpabiliser, car ton intention n’était pas de faire souffrir qui que ce soit. Tu n’as pas à te mépriser ou te condamner. Tu as fait ce qu’il y avait de mieux à faire à ce moment –là et tu as agis au meilleur de ta connaissance.
Au lieu de t’accabler de remords au sujet de certains choix qui se sont avérés moins judicieux, regarde-les plutôt comme des expériences et tires-en des leçons. Regarde ce que tu as appris au travers ces expériences difficiles et douloureuses. Il y a toujours quelque chose de bénéfique à en tirer. Toute expérience de vie est utile. La vie est une grande école et nous sommes ici sur la terre, pour apprendre, pour évoluer.
L’amour et l’estime de soi font partie des leçons que nous sommes venus apprendre. L’amour, le respect et l’estime envers les autres en font partie également.
Chaque être humain est unique, avec ses qualités et ses défauts, comme toi et moi.
Ce qui est qualité pour l’un est défaut pour l’autre. Mais tous nous avons besoin les un des autres pour grandir et devenir de meilleures personnes.
© Danielle Robineau 2010
"Lorsque je dis que la soumission est inspirée par la peur, je ne veux pas dire qu’il ne faut pas se soumettre aux lois par contre, que ce soit les lois en vigueur dans notre pays ou partout dans le monde. Sinon ce serait le chaos total!"
RépondreSupprimerPour l'ensemble de ton message, je suis en accord avec toi. Quoique une petite désobéissance civile de tant à autres remettrait nos manipulateurs de politiciens "on the good track". ;-)
Je comprend bien ce que tu veux dire.
RépondreSupprimerQuand je dis : " je ne veux pas dire qu’il ne faut pas se soumettre aux lois" , je fais référence au fait de commettre des actes criminels.
Merci de ton commentaire, ça me permet d'apporter cette précision.